Biographie Serigne Abdoul Ahad MBACKE

Le dernier face à face avec Cheikh Ahmadou Bamba

Cinq années après avoir reçu de son vénéré père sa première leçon de Coran et avoir quitté Diourbel pour Touba à la recherche de la science et de l’éducation, Cheikh Abdoul Ahad revint auprès du vénéré Cheikh Ahmadou Bamba. C’était en 1925, année qui va consacrer la seconde et la dernière rencontre entre le père et le fils. Tacitement, c’était un Adieu.

Une nouvelle fois bien accueillis, Cheikh Abdoul Ahad n’échappa une seconde fois aux tests de connaissance et de maitrise du Saint-Coran. Cette fois, l’examen fut couronné de succès à la grande satisfaction du fondateur du mouridisme Cheikh Ahmadou Bamba qui ordonna qu’on les loge quelque part dans la grande concession en attendant une autre audience.

Le lendemain, Cheikh Abdoul Ahad fut reçu par son vénéré père en compagnie de son condisciple Serigne Abdoulahi Diakhaté, pour ce qui sera son dernier face à face avec Serigne Touba. Arrivés devant le Cheikh, il leur fut ordonné de faire leurs ablutions avant de recevoir un exemplaire du Saint Coran avec le message suivant : « Ceci n’est pour vous ni un emprunt ni un don, mais il s’agit d’une pure et simple redevance mais que vous devrez rembourser. Pour se faire, vous allez m’écrire de vos propres mains un livre du Saint Coran. Si vous le faites je viendrai personnellement vous rendre visite à Touba ».

Dix neuf mois plus tard, après avoir achevé l’apprentissage et la mémorisation du Coran, Cheikh Abdoul Ahad et son condisciple Serigne Abdoulahi Diakhaté, terminèrent la rédaction chacun d’un exemplaire du Coran. Cette étape dans la tradition mouride, est le parachèvement de la maitrise du coran, les disciples démontrant par cet exercice calligraphique sans regarder un exemplaire, leur parfaite connaissance du livre saint.

Le jour même où ils terminent la rédaction des exemplaires qui leur a été commandé par Cheikh Ahmadou Bamba coïncidera avec la disparition de celui qui, en des termes inconnus des simples d’esprit, leur donnait en fait un dernier Rendez-vous, en faisant allusion à son cortège funèbre qui l’emmena à Touba où il fut inhumé le 19 juillet 1927.


Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *